le Conseil des Ministres du 30 janvier précise sa réforme sur les rythmes scolaires. Préparez vous à du changement à la rentrée 2013.
Extrait :
COMMUNICATION LA REFORME
DES RYTHMES EDUCATIFS A L’ECOLE PRIMAIRE
Le ministre de l’éducation nationale a présenté une communication sur la réforme des rythmes éducatifs à l’école
primaire.
Cette
réforme vise à améliorer l’organisation de la semaine scolaire et à
faciliter ainsi les apprentissages des
élèves, alors que leurs résultats, selon les comparaisons
internationales, ont fléchi depuis dix ans et sont devenus inférieurs au
niveau moyen européen.
Or,
la France connaît depuis 2008 une concentration unique du temps
scolaire sur un très faible nombre de jours : 144 jours de
classe quand la moyenne de l’OCDE est de 187. Tous les spécialistes
des rythmes de l’enfant reconnaissent que cette situation nuit à la
qualité des apprentissages des élèves.
La
réforme des rythmes éducatifs consiste à mieux répartir les heures de
cours sur la semaine, en allégeant la journée
de classe et en programmant les enseignements à des moments où la
faculté de concentration des élèves est la plus grande. Elle permettra
également d’assurer un meilleur équilibre du temps
scolaire et du temps périscolaire en favorisant des activités
éducatives diverses, physiques et sportives, culturelles, artistiques,
et de construire ainsi, dans l’intérêt des enfants, un
projet éducatif global.
Les
principes de la réforme des rythmes scolaires sont précisés dans le
décret publié le 26 janvier 2013. Il a été pris après
plusieurs mois de concertation et la consultation des représentants
des collectivités territoriales et des personnels ainsi que de tous les
membres de la communauté éducative, depuis les
parents d’élèves jusqu’aux associations d’éducation populaire.
La semaine comportera 24 heures
d’enseignement pour tous les élèves, réparties sur quatre jours et demi, dont le
mercredi matin. La journée d’enseignement
n’excèdera pas 5h30, la demi-journée 3h30. Une pause méridienne d’au moins 1h30 devra être respectée.
Des
activités pédagogiques complémentaires assurées par les enseignants
seront organisées par groupes restreints d’élève (aide
aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages,
accompagnement du travail personnel, activités prévues par le projet
d’école…).
Le décret introduit les éléments de souplesse nécessaires à la prise en compte des spécificités locales.
La réforme entrera en vigueur à la rentrée 2013.
Cependant, les maires ou les présidents d’établissement public de coopération intercommunale qui le souhaitent, peuvent
demander, au plus tard le 31 mars 2013, à différer l’entrée en vigueur de la réforme à la rentrée scolaire 2014.
Pour accompagner la réforme, le Gouvernement a prévu deux mesures importantes.
D’une
part, un fonds d’amorçage doté de 250 millions d’euros permettra de
verser à toutes les communes qui appliqueront
la réforme en 2013 une dotation de 50 euros par élève inscrit dans
leurs écoles primaires. Les communes les plus fragiles, bénéficiaires de
la dotation de solidarité urbaine et de cohésion
sociale (DSU) cible et de la dotation de solidarité rurale (DSR)
cible, et certaines communes d’outre-mer, se verront attribuer un
montant supplémentaire de 40 € par élève. En 2014, les communes
bénéficiaires de ces dotations recevront 45 € par élève, qu’elles
aient appliqué la réforme dès 2013 ou qu’elles l’appliquent à la rentrée
2014.
D’autre
part, les taux d’encadrement des accueils périscolaires seront
modifiés, pour une période de cinq ans et dans le
cadre d’un projet éducatif territorial qui garantira la qualité de
l’accueil et des activités menées, afin d’offrir à chaque enfant un
parcours éducatif cohérent.
Ainsi, cette réforme apportera une contribution importante à la refondation de l’école, engagée dans l’intérêt de tous les
élèves et du pays.